Le travail de deuil

2 choses importantes à poser dès le départ :

 

    • Oui c’est un travail. Ça présuppose que ça ne va pas se faire tout seul. Donc pour avancer dans les étapes du deuil, cela nécessite un effort personnel à certains moment.
    • Y a pas de fin en soi. La notion de “faire son deuil” est un non-sens en soi. Car “faire” induit une fin…or dans un deuil il n’y en a pas. C’est une blessure que nous porterons toute notre vie en cherchant à la cicatriser pour ne plus en souffrir au quotidien. Mais elle sera toujours là et se rappellera à nous lors de date anniversaire par exemple.

 


Les 4 tâches du travail de deuil

Ces tâches sont in fine à mener en parallèle. Cependant elles ne vont débuter au même moment. Les tâches 1 et 2 débuteront immédiatement. Les tâches 3 et 4 viennent plus tard quand les premières étapes du deuil seront franchies.

 

1. Reconnaitre la réalité du décès/perte et de ce qui s’est passé

Reconnaitre est différent de l’accepter.

Il s’agit simplement d’éviter la fuite de la réalité. C’est arrivé !

D’où l’importance des rituels de fin pour ancrer dans la réalité, matérialiser le décès ou la perte. Par exemple, dans le contexte personnel, disons un décès, il peut y avoir des obsèques. Si on prend un exemple professionnel, disons avorter un projet, un COPIL pourra être réalisé pour entériner la décision.

Ces rituels sont importants, car dans le temps, car c’est comme une balise à laquelle il sera possible de se référer. ” Mais tu te rappelles la mise en terre du cercueil “, ” rappel toi le pot de départ de …”

 


2. Exprimer ses émotions

C’est une nécessité que de pouvoir parler pour libérer la pression à l’intérieur. Et le faire 1 fois n’est pas suffisant. C’est quelque chose qui va prendre du temps et de la répétition. Et à chaque boucle, la charge émotionnelle pourra ainsi diminuer, petit à petit.

Le risque en gardant tout pour soi est de ruminer, de s’autohypnotiser négativement et de renforcer des sentiments de culpabilité, de colère ou autres.

S’appuyer sur sa famille, ses proches, ses collègues et leur en parler pour se libérer est une grande aide. Vous pouvez aussi trouver des groupes de paroles ou avoir recours à des professionnels (psychologues, hypnothérapeutes…)

Pour les tâches 3 et 4 qui suivent, elles fonctionnent de paires.

 


3. Maintenir un lien approprié avec la personne ou ce qui a disparu

Il y a une croyance limitante forte souvent à ce niveau : « si j’arrête de souffrir quand je pense à… c’est que je l’ai oublié » comme s’il y avait un devoir d’être malheureux pour conserver le lien. Et c’est quelque chose de très important pour éviter la peur de l’oubli. Car oui, c’est arrivé et pour autant on n’oublie pas.

C’est pour cela qu’il est important de maintenir un lien approprié. Par lien approprié, il faut comprendre qui n’empêche pas de fonctionner normalement dans le monde.

Par exemple, lorsque vous êtes seul chez vous, vous aimez porter ce vieux pull qui à encore son odeur et que vous n’avez plus lavé. Ba c’est OK. Cependant, porter ce même pull pour aller au boulot sera plus problématique.

Cela peut aussi prendre la forme d’un rituel propre à chacun.

 


4. Réinvestir le monde

Le « Show must go on » qui est la vie. Réussir à s’autoriser d’aimer à nouveau, de revivre, d’aller de l’avant et d’avoir de nouveaux projets.

Si vous avez besoin d’aide pour réaliser ces tâches, pensez à vos proches ou faites vous aider par un professionnel